Nous allons voir qui était Henri Guillaumet sous différentes thématiques, avec lesquelles nous verrons chronologiquement ce qu’il fit et qui il était. Nous commencerons par ces quelques phrases pour amorcer son histoire.
Monsieur Guillaumet est né le 29 mai 1902 à Bouy et meurt en 1940 à l’âge de 38 ans seulement. On le considère aujourd’hui comme un pionnier de l’aviation, comme un des plus grands aviateurs français. Pilote mythique, mais pourquoi ? Vous le saurez en lisant ces quelques lignes qui lui sont destinées.
Pour comprendre la vie d’Henri Guillaumet, (et non pas Henry) il faut comprendre les faits élémentaires qui lui permirent d’avoir la vie qu’il a menée. C’est pour cela que nous décrirons son histoire à travers ces grands thèmes :
Tout commence en 1908. Du haut de ses 6 ans, on parle d’un évènement international majeur. Il s’agit du premier voyage aérien de plus de 30 km. Le petit Guillaumet trouve dès son plus jeune âge sa vocation. Il veut être aviateur.
En 1916, au milieu de la guerre, un officier de l’armée de l’air lui permit de réaliser son premier exploit. À l’âge de 14, il put réaliser son premier vol. Le baptême de l’air d’un des plus grands pilotes du XXᵉ siècle est alors réalisé avec fraude. Il s’agissait d’un avion à moteur à hélice biplan. C’était un avion tout à fait convenable pour l’époque.
En 1918, c’est la fin de cette guerre, mais la mort s’empare de son père. Il faut donc comprendre que Guillaumet n’a donc plus de parents à l’âge de 16 ans. Le fait d’avoir vécu la guerre, de ne plus avoir de parents, le tourne encore plus vers l’aviation, car il a cette volonté de s’évader et d’être libre.
C’est en 1921 qu’il peut enfin piloter officiellement grâce à son brevet de pilote civil qu’il obtint à l’école de Charles Nungesser.
En 1914, la Première Guerre mondiale éclate. Drame international, Henri assiste à la Grande Guerre de très près. En effet, il est à 10 km de la bataille de la marne. Il ressent la guerre et est très proche mentalement de celle-ci.
On rappelle que c’est avec un officier qu’il réalisa son rêve en 1916. Cet officier était un pilote de guerre qui avait parfois des missions de reconnaissance aérienne.
Dès 1922, il part pour le centre d’instruction militaire d’Istres où il est affecté au 38ᵉ régiment de chasse de Thionville, dans la 8ᵉ escadrille. Vous comprendrez qu’à l’époque, c’est le début de l’aviation, il ne s’agit pas d’avions très modernes, mais plutôt d’aéroplane monoplace biplan, parfois biplace. C’est alors à 20 ans qu’il a son premier avion.
C’est en 1940 que se termine l’histoire d’un des plus grands pilotes de l’histoire de l’humanité. Il devait emmener le nouveau haut-commissaire de Syrie au Liban, mais fut abattu par erreur et il disparut lui et son camarade en pleine mer. On dit qu’il fit un cri de détresse : « Nous sommes mitraillés… Avion en feu S.O.S, S.O.S… »
Bien que l’on connaisse Louis Blériot pour sa traversée de la manche, vous verrez que notre pilote a très rapidement surpassé ce trajet notamment avec la traversée de l’atlantique. Guillaumet, devant assurer le transport du courrier entre plusieurs pays, entrepris une réelle conquête de l’air avec tous ces voyages.
Il devra faire en 1926 ses deux premiers longs vols dans le but d’établir les premières liaisons aériennes entre différents pays.
Si vous voulez être aussi aventurier que Guillaumet, venez avec nous pour des idées de voyage
Avant d’écrire Le Petit-Prince, Saint Exupéry a écrit Terre des hommes et nous allons parler de quelques passages ici car ils concernent directement notre ami Guillaumet
Terre des Hommes est une compilation de souvenirs du pilote Saint Exupéry. Il le publie en 1939. À l’époque, Guillaumet est encore en vie. Il rend hommage à Guillaumet et Mermoz car c’est eux qui l’ont aidé à réaliser ses passions. Après son service militaire il a volé pour l’Armée de l’air française puis a rejoint mermoz et Guillaumet à l’aéropostale.
C’est grâce à Saint-Exupéry qu’on en apprend plus sur notre pilote. Ils le considéraient à l’Aéropostale comme le meilleur pilote de tous les temps. Le directeur Didier Daurat disait en son temps : « Je n’en ai pas connu de plus grand »
Ils firent de nombreux vols à deux et c’est grâce à cela que Guillaumet enseigna à Saint-Exupéry comment voir la terre qu’ils survolaient, comment remarquer chaque petit détail et à s’émerveiller sur la moindre chose. Il apprit à vivre pleinement de sa passion.
Il explique qu’ils étaient les pionniers de l’aviation, ils transportaient le courrier entre des pays parfois éloignés (d’où ces fameux voyages en grand nombre de la part de Guillaumet)
Concernant la chute d’Henri dans les Andes, c’est Antoine qui parti le rechercher. Henri lui dit ces phrases que l’on peut trouver dans Terre des Hommes : « Ce que je fais, je te le jure, jamais aucune bête ne l’aurait fait ». Il y a cette belle phrase aussi que l’on retrouve dans le livre : « Semblable au boxer qui, vide d’un coup de toute passion, entend les secondes tomber une à une dans un univers étranger, jusqu’à la dixième qui est sans appel »
En 1925, il est engagé grâce à Mermoz à bord du Latécoère qui vient d'une entreprise aérienne, d'une entreprise d’aéropostale.
En 1930, juste après sa chute en Amérique du Sud qui pouvait s’apparenter à un traumatisme pour ce célèbre pilote et pourtant, ayant vécu la mort de sa mère, de son petit frère et de son père, son mental d’acier le poussa à continuer sa vie de passionné. C’est pour cela que la même année, il suivit encore Mermoz et obtint un brevet de pilote d’hydravion.
En 1923, il gagne déjà le concours de tir aérien à bord de son avion de chasse. Une maîtrise parfaite du décollage, une précision hors norme pour son peu d’expérience, il montre de nombreux exploits en peu de temps.
2 ans plus tard, en 1925, il gagne le prestigieux concours de vitesse : Military Zenith. Plus aucun doute, Henri Guillaumet est définitivement fait pour l’aviation. C’est un homme qui se métamorphose complètement lorsqu’il est en vol.
En 1928, Guillaumet sauve des aviateurs Uruguayens qui étaient capturés par les Maures. Grâce à ce nouvel exploit, il obtint la Légion d’Honneur à juste titre.
Transformant son traumatisme (lié à sa chute) en force, Guillaumet retourna en Amérique du sud dès 1931 avec sa femme et fit plus de 390 traversées de cette fameuse chaine de montagnes. On l’appela dès lors : « l’ange de la Cordillère »
Il est lauréat du Prix Henri Deutsch de la Meurthe de l’Académie des sports en 1938. Ce prix récompense un fait sportif pouvant entraîner un progrès matériel, scientifique ou moral pour l’humanité.
Si vous voulez en apprendre plus sur l'invention de l'avion, n'hésitez pas à voir notre article sur Léonard de Vinci. Vous en apprendrez plus à ce sujet.