Qu’est-ce qu’un hélicoptère Alouette 3 et pourquoi est-il utilisé aujourd’hui alors qu’il existe de nombreux modèles d’hélicoptères qui sont assez efficaces non ?
Pour répondre à cette question il faudra que nous nous intéressions aux origines de cet hélicoptère. Il faudra aussi que l’on s’intéresse aux institutions et aux corps constitués qui utilisent des Alouette 3. Par exemple, en France, L’alouette 3 est utilisée par la gendarmerie ou encore la marine nationale mais pourquoi ?
Les origines, l’histoire, la conception,mais encore les qualités de cet hélico militaire seront essentiels pour répondre à ces questions alors venez faire un tour en hélicoptère avec nous pour en savoir plus.
L’Alouette 3 est un hélicoptère français ! Comme son nom l’indique, ce n’est absolument pas le premier modèle et loin de là. En effet, il est la conséquence de ce que l’Alouette SE 3120 a été. Ce modèle était extraordinaire dans le sens où, pour 1953, c’était tout simplement l’hélicoptère le plus rapide et qui avait une très grande portée.
On le considérait à la fois comme un hélicoptère de transport, un hélicoptère de combat et un hélicoptère léger.
Le problème fut qu’il était trop compliqué à piloter pour qu’on puisse le considérer comme un produit commercial d’envergure. En effet, le pilotage d’hélicoptère ne doit pas poser un problème pour que les armées puissent l’utiliser convenablement. Après l’Alouette SE 3120, quelques innovations permirent de conceptualiser un nouvel hélicoptère sous le nom de SE 3130 Alouette 2. Joseph Szydlowski a par exemple développé une nouvelle turbine de 260 ch qui fut optimisée pour cet appareil. Ce petit hélicoptère allait commencer à faire parler de lui !
C’est en 1956 que nous pouvons enfin admirer le premier hélicoptère Alouette 2. C’est un hélicoptère léger qui est le premier au monde à avoir un moteur à turbine. Tout comme son prédécesseur, l’Alouette 2 devient un succès commercial et bat rapidement de nombreux records mondiaux. Ces véhicules aériens ont su faire parler d’eux, car il était rare d’avoir des aéronefs à hélice aussi performants.
Après ce succès hors du commun, la nouvelle ambition du concepteur est de réaliser un nouvel hélicoptère encore plus performant. Leur but : développer un hélicoptère encore plus puissant et plus imposant, capable d’accueillir 7 sièges ou alors une paire de civières. Eh oui, le SE 3160 fit son apparition en ayant quelques améliorations essentielles par rapport à l’Alouette 2. Le design a été conçu pour accroitre l’aérodynamisme de l’hélico et surtout pour accroître la visibilité du pilote.
En plus de toutes ces qualités, l’Alouette de 3ème génération est caractéristique grâce à sa cabine bien puis allongée que ses prédécesseurs. Aussi, c’est un hélico équipé de portes coulissantes. En termes de mesures, le rotor principal de l’hélico mesure plus de 11 mètres de hauteur soit 0.8 m de plus que l’Alouette 2. Sa charge utile quant à elle est augmentée de 250 kg.
C’est en février 1959 que le premier prototype du SE 3160 fait son premier vol au salon du Bourget. C’est seulement après quelques mois qu’on le nomme enfin Alouette 3. Parmi ses exploits, on peut parler de ses capacités à atteindre une haute altitude pour l’époque. En effet, lors de ses essais, l’Alouette 3 a réussi à se poser sur le Mont Blanc à plus de 4 000 m d’altitude.
Après seulement 1 an, cet hélicoptère militaire a fait beaucoup parler de lui car il réussit à se poser a plus de 6 000 m sur une montagne de l’Himalaya. Pour l’époque, c’est impressionnant ! De plus, des essais furent démontrés à l’international pour appuyer sur ses capacités en haute altitude. Un alouette 3 se posa par exemple sur le Kilimandjaro.
La conséquence évidente de ces exploits fut que les pays étrangers qui ont besoin d’hélicos de la sorte ont alors commandés des dizaines de modèles. Mais lesquels ? En 1961, le SA 316A est entré en production intensive jusqu’en 1968 après avoir reçu son certificat de navigabilité. C’est donc ce modèle qui a été commandé plus d’une centaine de fois par des pays étrangers et qui a été commandé par l’armée française pour un lot de 50 appareils.
En tout, 120 clients dans le monde entier commanderont un ou plusieurs Alouette 3. Ces 120 clients concernent 80 pays différents. Il n’est donc pas rare de voir un Alouette 3 aux Pays-Bas ou au Portugal par exemple. C’est un hélicoptère si populaire qu’il a été fabriqué sous licence en Inde sous le nom de Chetak. Plus de 600 Chetak ont été produits.
L’hélicoptère français a eu une renommée grâce à ses missions de sauvetage. Malgré cela, ce n’est pas pour autant qu’il ne servait qu’à cela. En effet, aujourd’hui vous vous informez sur un modèle particulièrement polyvalent. Ainsi, sa capacité à réaliser des missions plus ou moins différentes les unes des autres lui ont permis d’être utilisé à la fois par des institutions civiles et par des corps armés (gendarmerie, marine nationale, armée de terre).
Après 1968, un nouveau modèle apparait. Le SA 316B. Ici, un moteur assez particulier est exploité : la turbine à gaz. Il était d’une puissance optimale par rapport à la taille et au poids de l’hélicoptère. On met en place lemoteur Astazou d’environ 880 chevaux à partir de juillet 1967.
Finalement, cet hélicoptère utilitaire léger monomoteur a été produit plus de 2 000 fois en comptant tous les types de production. Quelques dates ici sont importantes : En 1979, la dernière Alouette 3 a été produite et c’est en 1985 que la dernière Alouette 3 a été livrée.
Comme on l’a énoncé précédemment, un Alouette 3 est un hélicoptère polyvalent. Il peut avoir plusieurs missions à la fois qui peuvent être complètement différentes. Un Alouette 3 pouvait être armé de missiles antichars, d’un canon fixe voire de torpilles anti navires si sa mission était d’éliminer un ennemi. On pouvait aussi utiliser ce modèle d’hélicoptère de combat pour observer l’espace aérien et photographier des cibles clés.
Dans le domaine civil, cet aéronef peut être utilisé pour le sauvetage en mer, pour l’évacuation de civils, pour le transport, pour la pulvérisation des cultures et le transport de charges extérieures lourdes.
C’est en 1960 que l’armée française utilise officiellement son premier hélicoptère Alouette 3. Satisfait de son efficacité et ne trouvant pas d’hélico équivalent, notre armée décide en 1971 de commander plus de 50 modèles supplémentaires. Comme nous l’avons dit précédemment, lors de ses missions militaires, il est possible de mettre en place des missiles antichars héliportés. La France utilisa notamment le missile filo guidé SS. 11 MCLOS.
C’est en juin 2004 que l’armée de l’air française décide de retirer l’Alouette 3 de ses services. Nous verrons dans un prochain épisode quel hélico militaire a remplacé notre Alouette 3. Il s’agit du bimoteur Eurocopter EC 355 écureuil 2. Malgré cela, il y avait toujours quelques modèles d’Alouette 3 en activité jusqu’en 2013.
C’est en France que les essais de l’Alouette 3 étaient très prometteurs. C’est dans les Alpes françaises que l’Alouette 3 s’est posé pour montrer sa capacité à être piloté dans de hautes altitudes. Pour l’époque, c’était sans précédent. Rares voire inexistants étaient les hélicoptères qui pouvaient atteindre une telle altitude.
C’est jusqu’en 2018 que notre marine nationale a utilisé l’hélicoptère Alouette 3. Les missions de cet hélicoptère au sein de la marine étaient toutes quelque peu similaires. En effet, l’Alouette 3 devait généralement opérer sur des missions de recherche, de sauvetage et de logistique mais il était très rare qu’elle ait un autre type de mission.
Nous allons voir dans de prochains numéros quels sont les hélicoptères de combat et hélicoptères de transport remplaçants. Dès 1970, l’Eurocopter AS365 Dauphin remplaçait déjà l’Alouette 3 pour quelques missions. Ensuite, ce fut le tour de l’Eurocopter AS565 Panther. Le fait était que l’Alouette 3 est un hélicoptère léger et monomoteur. Pour certaines missions, la marine a besoin d’hélicos bimoteurs plus lourds. Les derniers Alouette 3 seront remplacés en 2018 par des SA 330 Puma car les Alouette III commençaient à prendre de l’âge.
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