Comment faire un avion avec une ou plusieurs feuilles de papier ? Quelles sont les techniques pour un appareil volant grâce à l’art du pliage, c'est-à-dire en Origami ?
Découvrons les procédés, pour garantir l’aérodynamisme d’un avion qui vole loin, longtemps et surtout unique.
L’intention étant de réussir un avion optimal dans les airs. Que son vol dure longtemps, avec un atterrissage le plus harmonieux possible. Tout en fantaisie et liberté, avec des yeux d’enfant ou de passionné de l’aérien.
La sélection du papier se fait rarement de façon réfléchie. Souvent, il s’agit d’un concours sur le pouce à défier immédiatement. Le choix se fait donc habituellement à la hâte. Toutefois, scrutons de plus près les possibilités, pour optimiser le meilleur taux de montée au décollage et un atterrissage réussi.
Les manœuvres de lancer d’avion sont bien plus efficientes à l’aide d’un appareil à surface alaire robuste ! Plus la feuille est lourde, plus la poussée à la montée comme à la descente, sera performante. En revanche, elle ne doit pas dépasser les90 g/m².
On la trouve partout ! C’est le format de papier le plus répandu en Europe, en Afrique, en Asie. Le format A4 dans son grammage le plus utilisé (80 g/m²) correspond à une feuille d'une masse de 5 grammes. Le format de A4 en pouce est de l’ordre de 8.27 x 11.67 pouces (ou inches).
Certains créateurs renforcent leurs œuvres volantes en combinant plusieurs feuilles de papier. Voire en les lestant à certains endroits en fonction du modèle.
Encore faut-il qu’il y ait un grammage de la feuille assez léger pour voler ; mais également, assez lourd pour planer. La difficulté se trouve alors dans l’aérodynamisme du lancer, qui peut être facilité par un concours en extérieur, porté par le vent en premier lieu ; mais aussi du fait de son aérodynamisme modélisé.
Le pliage d’un avion en papier se fait à l’aide d’une règle graduée ! Cela permet de garantir une symétrie parfaite et des plis très solides.
Un avion en papier, qui vole, a cette odeur de Madeleine de Proust. Enfin, plutôt celle du papier ou du carton. Tous les styles de fabrication sont permis pour cette activité ludique.
Pour sublimer son avion, on peut compter sur les feuilles de papier de couleurs unies ou non. Mais également sur les crayons de couleurs qui, comparés aux feutres, ne ramollissement pas la feuille. On peut y rajouter un macaron à l’aide d’auto-collants,de ficelles, de papier crépon, … Le principe est simple, le rendre unique !
Il s’agit de feuilles prêtes à passer au broyeur ou au compost ; ou encore des feuilles à peine utilisées, notamment la multitude de dessins des bambins non finis, ou faiblement utilisés.
Planeur, chasseur, voltige ? Voici les procédés de fabrication, étape par étape.
Alors, oui, effectivement, il peut y avoir des ratés. Et tant mieux ! C'est ce qui fait le charme de cette activité divertissante.
Voici la méthode la plus classique et la plus simple pour réussir son aéronef.
Chacun sa technique. Il existe une multitude d’arts du pliage, d'origami, de l’avion en papier. Passons en revue les plus populaires afin d’améliorer la vitesse, l'élévation et l'aspect.
Avec des yeux d’enfant, c’est celui qu’on observe voler le plus longtemps. En premier lieu du fait de sa surface alaire.
Cet avion peut voler longtemps, tout en parcourant le plus de distance possible. Qu’il possède une pointe ou non à son nez.
C’est l’avion en papier qui a la vitesse de pointe la plus impressionnante. Grâce à son fuselage affuté, à son nez pointu comme une aiguille et surtout grâce aux marquages appuyés fortement, voire pincés. Le modèle le plus fréquemment fabriqué étant un prototypage du fameux F15.
Nommés également avions acrobatiques, ils disposent d’une particularité qui leur permet de tourner, de faire des arcs, des cercles, des tourbillons et de planer de façon plus efficace que les autres types d’avion en papier.
Cet avion complexe doit être dirigé vers le haut en faisant des virages donnant forme à des acrobaties.
Les avions voltiges sont bien moins connus que les avions chasseurs ou planeurs.
Souvent à l’improviste, pour tuer l’ennui, faire le zouave ou encore se défier, le lancer d’avion en papier, c'est simple et amusant à tout âge.
Il faut lancer rapidement les avions au fuselage étroit pour qu'ils volent plus loin.
A contrario, il faut lancer plus lentement les avions au fuselage large car ils voleront plus longtemps de cette manière.
L’avion en papier se doit de voler le plus loin et le plus longtemps possible. Le lancement effectué en extérieur va être facilité par la portée du vent. Mais peut également s’en voir emporté et dévié par une météo peu propice.
En intérieur, en chauffant la feuille ou un petit souffle chaud avant décollage aide à la poussée dans les airs.
En utilisant un système de catapulte, c’est simple et efficace. A l’aide d'un élastique autour d'un crayon et d’un trombone sur le nez de l'avion. Ensuite, il suffit de tirer vers l'arrière pour un envol lointain.
Prendre garde àne pas viser l’avion sur des personnes ou des animaux, car le nez peut être extrêmement pointu. Les lancers en cours ou au bureau sont fortement déconseillés.
Cette invention est apparue, vers 1930. C'est Jack Northrop, cofondateur de la sociétéLockheed Corporation, qui en a eu l'ambition à des fins de modélisationpour faire voler de véritables avions.
L'art du pliage d'un avion en papier est dans le livre des records du monde. Plus qu'un simple passe-temps pour enfant, la réalisation d'un avion en papier est une véritable passion pour certains. Si celui de notre enfance ne volait pas bien loin, celui de John Collins a performé jusqu'à 69,14 m dans les airs ! Record battu le 26 février 2012. L'ancien record était de 63,2 m.
La non-spontanéité de la séance. Et l’envie pour certains d’être extrêmement précautionneux et pour d’autres de partir en totale improvisation. Notre concours est parti du postulat de base du planeur, dont voici les étapes filmées par nos soins, ici: §§§ VIDEO §§§
Généralement, en famille, les magnifiques œuvres gribouillées des bambins tombent à point nommé. Pas de gaspillage, et sans mécanique de moteur à turbo réaction : peu de CO2 pour les avions en papier. Majoritairement biodégradables, exceptés les papiers imprimés avec brillantine et les colorations d’encre.
En premier lieu, les enfants profitent de ce recyclage pour affiner leur dextérité, leur goût du challenge et éventuellement leur frustration. Puis, en second lieu, et pas des moindres, la patience et l’imagination. Quoi de mieux qu’un avion dans les airs, pour rêver d’aventure et liberté ?
Le plus souvent, au bureau, la construction d’avion est le fruit d’un défi entre collègues. Un pari ? Une pause expiatoire ? Faire planer un avion en papier, construit en deux temps trois mouvements, c’est mieux qu’une clope à la pause, non ?
Une petite compétition de vol plané ? Voici des idées pour s'amuser en famille ou entre amis :
Une multitude de méthodes existent pour concevoir un avion en papier. Pléthores de tutoriels existent afin de marquer les pliages et process, étape par étape, pour la fabrication des chasseurs, des planeurs, des Silkes, des canards, des deltaplanes, des navettes spatiales, des œils de faucon, des Gomez, des locked, des triplans, du Suzanne (le recordman), du Petit Nicky, du Concorde, des aiguilles, etc.
En autre que l’amusement, l’avion sert aussi de transmetteur, tel un réel avion postal :
L’art ancestral asiatique de l’origami, né des pliages de cerfs-volants est à l’origine de cette déviante exploration aéronautique.
Littéralement, le mot japonais est composé de Kami (seigneur, dieu) et de Kaze (vent). Faisant souvent référence aux Nakajima japonais durant la seconde guerre mondiale. Ces avions suicides monoplaces utilisés à des fins d’opérations d’attaques contre la flotte américaine.
On peut alors retrouver le sens du mot originel dans la poussée de la légèreté de l’avion en papier. Et parfois le voir finir sa portance par un atterrissage catastrophe. Mais son succès distractif ne cessera tant qu’il y aura du papier pour faire voler ce seigneur du vent !