En 1966, l'appareil de voltige et d'entraînement le plus célèbre et le plus répandu était le Stampe. Mais celui-ci étant assez obsolète, l'ingénieur Auguste Mudry décida de concevoir une nouvelle conception des avions grandement inspirée du Super Emeraude, conçu par Claude Piel. L'appareil fut appelé CP-100 un avion côte à côte biplace particulièrement adapté au vol dos, grâce à un moteur Lycoming équipé d'un système d'injection et d'un système de lubrificationadaptés.
A l'époque où la voltige mondiale était dominée par les Américains et les pays du bloc de l’Est, elle est née de la volonté de créer en France des appareils de voltige moderne.
Esthétiquement proche du Super Emeraude CP1310, bien que techniquement éloigné. 2 prototypes furent construits, le premier vol d’essai du premier prototype fut un échec et a été détruit lors d’un crash aérien dans un accident mortel tuant ses 2 pilotes lors du vol d'essai. Le 2e prototype fut détruit pour les besoins de l'enquête, qui innocenta l'appareil.
Mudry construisit ainsi un 3e prototype, pour lequel il donnera le nom de CAP 10, CAP qui est l’acronyme de "Constructions Aéronautiques de la région Parisiennes". C’est ainsi que la société Avions Mudry fut créée et installée en Normandie puis dû à la faillite de celle-ci, le CAP 10 a été repris et est désormais fabriqué par Apex Aviation.
Dès son apparition, l’appareil fut un succès, bien que l’avion soit principalement utilisé pour l’aviation civile en d’autres termes à des fins civils comme dans de nombreux aéroclubs et associations privées, il suscitera également l'intérêt de l'armée de l'air et de la Marine comme avion d'entraînement. Et fût ainsi utile dans l’aviation militaire. L’armée de l'air en commanda 28 exemplaires en 1970, et ces exemplaires furent mis en service au GE 315, à l'école de voltige de Provence Salon et à l'école de surveillance de Clermont-Ferrand. 28 autres exemplaires ont suivi.
Mais également, la Marine a commandé 6 versions spéciales de CAP-10S, qui sont entrées en service en 1980 et sont toujours en service aujourd'hui. Ils ont servi dans le SIV (Groupe d'Initiation au Vol) à Fréjus-Saint-Raphaël puis ont équipé l'Escadrille 51S à Rochefort-Sur-Mer. Aujourd'hui, ils sont équipés d'EIP 50S à Lanvéoc-Poulmic et permettent d'évaluer et de sélectionner des étudiants en aéronavale. Il a également exporté trois armes vers le Mexique (20 exemplaires), la Corée du Sud, le Maroc et l'Australie.
Ce grand succès national mais également international dans les forces armées s’explique par ses capacités d’effectuer des manœuvres acrobatiques sous des facteurs de charge compris entre + 6 et – 4,5G
La production de ces avions a commencé au début des années 1970. Dès sa mise en service, plusieurs exemplaires sont utilisés par l'Équipe de voltige de l'Armée de l'air (EVA) pour l'entraînement et la démonstration. Ils y resteront en service jusqu'en 2005.
Le CAP 10B a été construit à 282 exemplaires depuis 1970 et le CAP 10C a été produit jusqu'en 2010.
Plus de 300 exemplaires ont été construits et vendus mettant ainsi en valeur son succès mondial pour cet avion biplace. Ce succès a ainsi donné naissance et a inspiré un grand nombre d’avion de voltige CAP-232. Cet avion fut un élément marquant dans l’histoire de l’aviation car il a pu contribuer au développement de l’aviation, dans le monde de l’aviation, dans la découverte de nouvelles technologies et d’innovations. Et de ce fait, le CAP-10 fût un élément majeur dans non seulement l’histoire aéronautique mais également dans l’industrie aéronautique avec ses nombreuses ventes et son grand succès.
Le CAP 10B est un avion conçu entièrement en bois, les ailes et surfaces arrière sont entièrement recouvertes de contreplaqué.
Le moteur du Cap 10 est un Lycoming 4 cylindres à plat à injection d’environ 5 900 cm3 version sportive d'un moteur de série que l'on trouve sur les avions de tourisme comme sur les modèles de type DR400 ou PA28. Il est équipé d'un système d'injection alimenté pour le vol dos. La lubrification par système Christen est également adaptée au vol dos. Ainsi, la seule limite en vol inversé est la limitation du pilote.
À partir de 2002, le CAP 10B a évolué en CAP 10C avec l'adoption d'un longeron doublé de lames en carbone en lieu et place du bois. Cette nouvelle aile lui permet un taux de roulis plus élevé (180 degrés par seconde contre 120 précédemment) et surtout, elle peut offrir une plus grande marge de manœuvre et de sécurité lors de la voltige. Cependant, cette modification du CAP 10 a impacté le comportement de base de l'avion.
Les ailes "C" sont installées sur des avions nouvellement produits et vendues comme pièces de maintenance/mise à niveau pour les avions à ailes en bois installés en usine. Au cours des dix dernières années, la plupart des CAP-10ont été révisé, modifié et évolué.
L'aile "C" peut être reconnu par ses grandes "pelles" d'équilibrage dynamique des ailerons, qui remplacent le simple contrepoids statique de l'aile "B". Les ailerons sont agrandis, la commande des volets est électrique (type manuel "frein à main" sur l'aile "B") et les manches sont courbés vers l'arrière, alors qu'ils sont droits sur les CAP 10B.
Sur le CAP 10C de série, on peut voir quelques détails extérieurs : le gros bouchon de remplissage de carburant devant le pilote a disparu
Une modification certifiée appelée "BK" permet au CAP10B avec les ailes d'origine de retrouver la valeur du facteur de charge d'origine tout en conservant la qualité de vol identique au modèle du CAP-10 original. Cependant, elle nécessite le démontage et la modification de l'aile en atelier agréé
En résumé, voici les nombreuses performances des avions CAP-10 :